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Сцена 3. Граф де Маскаре.

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В комнате графиня де Маскаре, она взволнована. Входит граф де Маскаре.

Граф де Маскаре: Vous allez vous promener?

Графиня де Маскаре: Vous le voyez bien!

Граф де Маскаре: Au bois?

Графиня де Маскаре: C'est probable.

Граф де Маскаре: Me serait-il permis de vous accompagner?

Графиня де Маскаре: La voiture est à vous. Au fait... J’en ai plus envie.

Граф де Маскаре: Gabrielle!

Графиня де Маскаре: Que voulez-vous?

Граф де Маскаре: Je vous trouve adorable, ma chère Gabrielle!

Графиня де Маскаре: Oh! Laissez-moi tranquille, je vous prie. Je n'ai même plus la liberté d'être seule, à présent.

Граф де Маскаре: Vous n'avez jamais été aussi jolie qu'aujourd'hui.

Графиня де Маскаре: Vous avez tort de vous en apercevoir, car je vous jure bien que je ne serai plus jamais à vous.

Граф де Маскаре: Qu'est-ce à dire?

Графиня де Маскаре: Ah! Qu'est-ce à dire? Qu'est-ce à dire? Je vous retrouve donc! Vous voulez que je vous le dise?

Граф де Маскаре: Oui.

Графиня де Маскаре: Que je vous dise tout?

Граф де Маскаре: Oui.

Графиня де Маскаре: Tout ce que j'ai sur le cœur depuis que je suis la victime de votre féroce égoïsme.

Граф де Маскаре: Oui, dites!

Графиня де Маскаре: Ah! Vous allez entendre des choses désagréables, mais sachez que je suis prête à tout, que je braverai tout, que je ne crains rien, et vous aujourd'hui moins que personne.

Граф де Маскаре: Vous êtes folle!

Графиня де Маскаре: Non, mais je ne veux plus être la victime de l'odieux supplice de maternité que vous m'imposez depuis onze ans! je veux vivre enfin en femme du monde, comme j'en ai le droit, comme toutes les femmes en ont le droit.

Граф де Маскаре: Je ne comprends pas.

Графиня де Маскаре: Si, vous comprenez. Il y a maintenant trois mois que j'ai accouché de mon dernier enfant, et comme je suis encore très belle, et, malgré vos efforts, presque indéformable, ainsi que vous venez de le reconnaître en m'apercevant sur votre perron, vous trouvez qu'il est temps que je redevienne enceinte.

Граф де Маскаре: Mais vous déraisonnez!

Графиня де Маскаре: Non. J'ai trente ans et sept enfants, et nous sommes mariés depuis onze ans, et vous espérez que cela continuera encore dix ans, après quoi vous cesserez d'être jaloux.

Граф де Маскаре: Je ne vous permettrai pas de me parler plus longtemps ainsi.

Графиня де Маскаре: Et moi, je vous parlerai jusqu'au bout, jusqu'à ce que j'aie fini tout ce que j'ai à vous dire, et si vous essayez de m'en empêcher, j'élèverai la voix de façon à être entendue par les deux domestiques. Je ne vous ai laissé monter ici que pour cela, car j'ai ces témoins qui vous forceront à m'écouter et à vous contenir. Écoutez-moi. Vous m'avez toujours été antipathique et je vous l'ai toujours laissé voir, car je n'ai jamais menti, monsieur. Vous m'avez épousée malgré moi, vous avez forcé mes parents qui étaient gênés à me donner à vous, parce que vous êtes très riche. Ils m'y ont contrainte, en me faisant pleurer.

 

Vous m'avez donc achetée, et dès que j'ai été en votre pouvoir, dès que j'ai commencé à devenir pour vous une compagne prête à s'attacher, à oublier vos procédés d'intimidation et de coercition pour me souvenir seulement que je devais être une femme dévouée et vous aimer autant qu'il m'était possible de le faire, vous êtes devenu jaloux, vous, comme aucun homme ne l'a jamais été, d'une jalousie d'espion, basse, ignoble, dégradante pour vous, insultante pour moi. Je n'étais pas mariée depuis huit mois que vous m'avez soupçonnée de toutes les perfidies. Vous me l'avez même laissé entendre. Quelle honte! Et comme vous ne pouviez pas m'empêcher d'être belle et de plaire, d'être appelée dans les salons et aussi dans les journaux une des plus jolies femmes de Paris, vous avez cherché ce que vous pourriez imaginer pour écarter de moi les galanteries, et vous avez eu cette idée abominable de me faire passer ma vie dans une perpétuelle grossesse, jusqu'au moment où je dégoûterais tous les hommes. Oh! ne niez pas! Je n'ai point compris pendant longtemps, puis j'ai deviné. Vous vous en êtes vanté même à votre sœur, qui me l'a dit, car elle m'aime et elle a été révoltée de votre grossièreté de rustre.

Ah! Rappelez-vous nos luttes, les portes brisées, les serrures forcées! A quelle existence vous m'avez condamnée depuis onze ans, une existence de jument poulinière enfermée dans un haras. Puis, dès que j'étais grosse, vous vous dégoûtiez aussi de moi, vous, et je ne vous voyais plus durant des mois. On m'envoyait à la campagne, dans le château de la famille, au vert, au pré, faire mon petit. Et quand je reparaissais, fraîche et belle, indestructible, toujours séduisante et toujours entourée d'hommages, espérant enfin que j'allais vivre un peu comme une jeune femme riche qui appartient au monde, la jalousie vous reprenait, et vous recommenciez à me poursuivre de l'infâme et haineux désir dont vous souffrez en ce moment, à mon côté. Et ce n'est pas le désir de me posséder-je ne me serais jamais refusée à vous - c'est le désir de me déformer.

Il s'est de plus passé cette chose abominable et si mystérieuse que j'ai été longtemps à la pénétrer (mais je suis devenue fine à vous voir agir et penser): vous vous êtes attaché à vos enfants de toute la sécurité qu'ils vous ont donnée pendant que je les portais dans ma taille. Vous avez fait de l'affection pour eux avec toute l'aversion que vous aviez pour moi, avec toutes vos craintes ignobles momentanément calmées et avec la joie de me voir grossir.

Ah! cette joie, combien de fois je l'ai sentie en vous, je l'ai rencontrée dans vos yeux, je l'ai devinée. Vos enfants, vous les aimez comme des victoires et non comme votre sang. Ce sont des victoires sur moi, sur ma jeunesse, sur ma beauté, sur mon charme, sur les compliments qu'on m'adressait, et sur ceux qu'on chuchotait autour de moi, sans me les dire. Et vous en êtes fier; vous paradez avec eux, vous les promenez en break au bois de Boulogne, sur des ânes à Montmorency. Vous les conduisez aux matinées théâtrales pour qu'on vous voit au milieu d'eux, qu'on dise «quel bon père» et qu'on le répète....

Граф де Маскаре: J'aime mes enfants, entendez-vous! Ce que vous venez de m'avouer est honteux de la part d'une mère. Mais vous êtes à moi. Je suis le maître... votre maître... je puis exiger de vous ce que je voudrai, quand je voudrai... et j'ai la loi... pour moi (сжимает руку) Vous voyez bien que je suis le maître et le plus fort.

Графиня де Маскаре: Me croyez-vous pieuse?

Граф де Маскаре: Mais oui.

Графиня де Маскаре: Pensez-vous que je croie à Dieu?

Граф де Маскаре: Mais oui.

Графиня де Маскаре: Que je pourrais mentir en vous faisant un serment devant un autel où est enfermé le corps du Christ.

Граф де Маскаре: Non.

Графиня де Маскаре: Alors, écoutez-moi bien. Ce que j'ai à vous dire, le voici. Je n'ai peur de rien, vous ferez ce que vous voudrez. Vous me tuerez si cela vous plaît. Un de vos enfants n'est pas à vous, un seul. Je vous le jure devant le Dieu qui m'entend ici. C'était l'unique vengeance que j'eusse contre vous, contre votre abominable tyrannie de mâle, contre ces travaux forcés de l'engendrement auxquels vous m'avez condamnée. Qui fut mon amant? Vous ne le saurez jamais! Vous soupçonnerez tout le monde. Vous ne le découvrirez point. Je me suis donnée à lui sans amour et sans plaisir, uniquement pour vous tromper. Et il m'a rendue mère aussi, lui. Qui est son enfant? Vous ne le saurez jamais. J'en ai sept, cherchez! Cela, je comptais vous le dire plus tard, bien plus tard, car on ne s'est vengé d'un homme, en le trompant, que lorsqu'il le sait. Vous m'avez forcée à vous le confesser aujourd'hui, j'ai fini.

 




Дата добавления: 2014-12-23; просмотров: 37 | Поможем написать вашу работу | Нарушение авторских прав




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